Biographie

Autodidacte, Marc Sommer entame ses travaux photographiques en 2007.

Tournant résolument le dos à la manipulation d’images par ordinateur, c’est au moyen de trucages mécaniques patiemment élaborés qu’il parvient à donner à ses photos l’atmosphère surréaliste qui les caractérise.

Pour lui, la photographie est une affaire de famille. C’est avec son père Richard, visible ci-dessous juché sur l’échelle, qu’il réalise machineries et mises en scène, à grand renfort de jurons alsaciens. Il s’appuie également sur son fils Froment, dont il fait son modèle favori.

Travaillant hors système, il accoste ses autres modèles dans les rues de Strasbourg, sa ville de résidence.

Des années durant, sans jamais la montrer, il élabore une œuvre au fil de l’absurde, tout à la fois légère et grave.

C’est la photographe Laurence Demaison qui, en 2015, le pousse à exposer son travail.

Peines perdues

Armé de sa seule imagination, et sans jamais céder aux facilités du collage numérique type photoshop, Marc Sommer nous offre des photos singulières, improbables. Dotées d’une forte charge symbolique, elles sont autant de paraboles –volontiers dérangeantes, voire désobligeantes.

Sur un ton éminemment personnel, ce photographe nous dépeint l’humaine condition, sans ménagements mais non sans tendresse. Car c’est bien l’empathie qui nourrit sa démarche artistique. Et si ses images convoquent le désespoir, c’est à seule fin d’en dégager une poésie insoupçonnée.

Diverse mais cohérente, son œuvre forme un essai sur la difficulté d’être, où la place prépondérante de l’humour nous renvoie à Nietzsche : « Et que fausse soit déclarée chaque pensée dans laquelle n’éclate pas un rire. »

Narcisse M.

Archives

L’ordinateur utilisé par Marc pour son travail photo.